Cette analyse porte sur le contexte de départ qui pousse les Chinois du sud de Zhejiang à "transcender une situation difficle" (la présence de frontières intérieures en Chine) et la manière dont ils s'organisent pour résister et se structurer. Il en ressort que leur mode de construction identitaire est indissociable des réseaux économiques et entrepreneuriaux qu'ils tissent dans l'espace de la diaspora, ce dernier se construisant au-delà des limites des Etats-nations : ces groupes transfrontières peuvent à tout moment repartir de là où ils sont et aller dans un autre lieu plus propice, forgeant un espace transnational. Après avoir étudié les sources de la dynamique migratoire, à savoir la présence de frontières physiques et sociales en Chine, l'auteur se focalise sur l'organisation des réseaux transfrontières, puis sur le nouveau rapport à l'espace en Europe.
Cette étude porte sur les migrants chinois nouvellement arrivée en France qui travaillent dans plusieurs secteurs de l'économie souterraine - confection, restauration, bâtiment, maroquinerie - et échappent à tout respect de la législation. Cet ouvrage est illustré par des témoignages qui montrent quelles formes extrêmes peuvent prendre l'exploitation par le travail, de même que le trafic ou la traite des êtres humains.
L'histoire des flux migratoires dans le monde, le contrat d'accueil et d'intégration, les caractéristiques de la migration chinoise en France constituent les thématiques de cet ouvrage.